La philosophie du Tao

Les chinois ont toujours été un peuple de la terre, sédentaire et constitué pour l’essentiel de paysans. L’agriculture prenant appui sur les alternances de climats, de saisons, de soleil et de pluie, les chinois ont construit leur civilisation sur ce seul principe :

« La seule chose qui ne changera jamais,
c’est que tout change tout le temps. »

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C’est dans le Yi Jing qu’apparaît la première description du couple Yin Yang :
« Un yin, un yang, c’est ainsi que cela fonctionne ».

Il s’agit ici d’un couple dynamique, comme celui constitué par les deux bras d’un pédalier, semblant agir en directions inverses, mais participant et nourris d’un même élan.

« Yang est ce qui a envie de devenir Yin.
Yin est ce qui a envie de devenir Yang »

                     WANG BI, philosophe chinois du 3e siècle

 

Le Yi Jing constitue le socle de la philosophie du Tao et de la pensée chinoise.
Les lois du changement décrites par le Yi Jing ont été appréciées par les anciens chinois grâce à leur caractère intemporel et universel.
Contrairement à de nombreux textes sacrés le Yi Jing n’a pas été « révélé » à l’homme par Dieu.
Il ne contient aucun mystère. Il ne nécessite aucune foi. Il aide simplement à penser le monde de façon pragmatique, en préconisant la voie rationnelle.
« C’est un livre de sagesse parce que c’est un livre d’action : ce qui intéresse les chinois ce n’est pas de décrire le monde, mais d’y vivre »

                  Cyrille JAVARY